Philo

Lors d’un voyage au Kenya en 1925, Carl Gustav Jung, le célèbre psychiatre suisse, fit l'expérience que le monde n’existe que grâce et par celui qui le contemple.
"Partant de Nairobi, nous visitâmes dans une petite Ford les Athi Plains, grande réserve de gibier. Sur une colline peu élevée, dans cette vaste savane, un spectacle sans pareil nous attendait. 
 Jusqu’à l’horizon le plus lointain nous aperçûmes d’immenses troupeaux : gazelles, antilopes, gnous, zèbres, phacochères. Tout en paissant et remuant leurs têtes, les bêtes des troupeaux avançaient en un cours insensible-
— à peine percevait-on le cri mélancolique d’un oiseau de proie : c’était le silence du commencement éternel, le monde comme il avait toujours été dans l’état de non-être; 
car jusqu’à une époque toute récente personne n’était là pour savoir que c’était “ce monde”.
Je m’éloignai de mes compagnons jusqu’à les perdre de vue. J’avais le sentiment d’être tout à fait seul. J’étais alors le premier homme qui savait que cela était le monde, et qui par sa connaissance venait seulement de le créer réellement.
C’est ici qu’avec une éblouissante clarté m’apparut la valeur cosmique de la conscience : "Quod natura relinquit imperfectum, ars perficit" ("Ce que la nature laisse incomplet, l’art le parfait”), est-il dit dans l’alchimie. L’homme, moi, en un acte invisible de création, ai mené le monde à son accomplissement en lui conférant existence objective. On a attribué cet acte au seul créateur, sans prendre garde que, ce faisant, on ravale la vie et l’être, y compris l’âme humaine, à n’être qu’une machine calculée dans ses moindres détails qui continue sur sa lancée, dénuée de sens, en se conformant à des règles connues d’avance et prédéterminées.
Dans la désolation d’un tel mécanisme d’horlogerie, il n’y a plus de drame de l’homme, du monde et de Dieu ; plus de “jour nouveau” qui mènerait à des “rives nouvelles”, mais simplement le désert de processus calculés d’avance. Mon vieil ami Pueblo me revint en mémoire: il croyait que la raison d’être de ses Pueblos était le devoir qu’ils avaient d’aider leur Père le Soleil à traverser chaque jour le ciel. 
   J’avais envié chez eux cette plénitude de sens et recherché sans espoir notre propre mythe.
Maintenant je l’appréhendais, et je savais en outre que l’homme est indispensable à la perfection de la création, que, plus encore, il est lui-même le second créateur du monde ; l’homme lui donne pour la première fois l’être objectif, sans lequel, jamais entendu, jamais vu, dévorant silencieusement, enfantant, mourant, hochant la tête pendant des centaines de millions d’années, le monde se déroulerait dans la nuit la plus profonde du non-être pour atteindre une fin indéterminée. 
La conscience humaine, la première, a créé l’existence objective et la signification et c’est ainsi que l’homme a trouvé sa place indispensable dans le grand processus de l’être."
C. G. Jung, Ma vie, p. 294-295, Souvenirs, rêves et pensées recueillis et publiés par Aniéla Jaffé, éditions Gallimard, collection Témoins, Paris 1998.


La tâche majeure de l’homme devrait être… de prendre conscience de ce qui, provenant de l’inconscient, se presse et s’impose à lui, au lieu d’en rester inconscient ou de s’y identifier. Car, dans ces deux cas, il est infidèle à sa vocation, qui est de créer de la conscience. Pour autant que nous soyons à même de le discerner, le seul sens de l’existence humaine est d’allumer une lumière dans les ténèbres de l’être pur et simple. II y a même lieu de supposer que, tout comme l’inconscient agit sur nous, l’accroissement de notre conscience a, de même, une action en retour sur l’inconscient».
C. G. Jung, Ma vie, Souvenirs, rêves et pensées recueillis et publiés par Aniéla Jaffé, , éditions Gallimard, collection Témoins, Paris 1998.

Rappel des quatre accords toltèques, transmis par le chaman mexicain Don Miguel Ruiz, mise en pratique de la conscientisation :
- 1) "Que votre parole soit impeccable : parlez avec intégrité, ne dites que ce que vous pensez. N’utilisez pas la parole contre vous-même, ni pour médire sur autrui."
- 2) "Ne réagissez à rien de façon personnelle. Ce que les autres disent et font n’est qu’une projection de leur réalité, de leur rêve. Lorsque vous êtes immunisé contre cela, vous n’êtes plus victime de souffrances inutiles."
- 3) "Ne faites aucune supposition. Ayez le courage de poser des questions et d’exprimer vos vrais désirs. Communiquez clairement avec les autres pour éviter tristesse, malentendus et drame. A lui seul cet accord peut transformer votre vie."
- 4) "Faites toujours de votre mieux. Votre «mieux» change d’instant en instant, quelles que soient les circonstances, faites simplement de votre mieux et vous éviterez de vous juger, de vous culpabiliser et d’avoir des regrets."

Les quatre accords toltèques, de Don Miguel Ruiz, Editions Jouvence.
Dédicacé à notre invitée d’honneur Caro Descat qui a choisi comme livre-culte Les quatres accords toltèques, dont la lecture a «bouleversé radicalement sa vie.»
Pour en savoir plus : Un chaman mexicain nous transmet la tradition toltèque.

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 Réflexion sur l'arbre et l'homme, hommage à la plante. Essai
La relation de l'homme au végétal et l'influence de l'arbre sur l'homme. Pensées, essai philosophique et requiem à lire, à la mémoire de ces êtres oubliés.
Arbre de sève, homme de sang : imaginer ce qui existe entre deux êtres, s’évertuer à le chercher sans rien pouvoir prouver… celui qui se trouve dans l’impossibilité de témoigner du lien intime et « viscéral » qui l’uni à l’autre, démuni jusqu’à en pleurer, n’a-t’il d’autre choix que ces mots pour exprimer son désarroi :« Arbre mon frère, que puis-je témoigner ? et si tout cela n’était que du vent, que l’expression de mon esprit délirant ! J’ai peur de me tromper, faute de pouvoir prouver. »
Alors, lecteur, pardonnes à l’humble penseur, de te bousculer, au travers de l’arbre, dans ta manière de regarder le végétal sans qui tu ne serais pas !


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The Memory of the Trees, Enya 
Vidéo dédicacée à notre invité d'honneur Jean-Luc Mercier ,
auteur de ce remarquable article.

  Khalil Gibran, la sagesse orientale en pensées quotidiennes
(Voire notre recueil des maximes de Khalil Gibran sur notre page Pensées).

Poète, peintre, philosophe et écrivain, Khalil Gibran est l’auteur de recueils de perles philosophiques à lire et  à retenir.

Khalil Gibran est né au Liban le 6 janvier 1883, à Bcharré, région alors sous l’oppression de l’empire ottoman, l’ancienne Turquie. Il a huit ans lorsque son père est emprisonné pour fraude fiscale, ce qui achève de ruiner sa famille déjà d’origines très humbles. En 1894, il émigre aux Etats-Unis, à Boston, où les siens espèrent trouver un avenir meilleur.

Retours aux pays

Deux ans plus tard, Khalil est renvoyé au Liban, à Beyrouth, par sa famille qui l’accuse de cultiver des mauvaises fréquentations en Amérique. Il  est inscrit à l’École de Madrasat-al-Hikmat,  pour y suivre les cours de Sagesse et de Philosophie. On le rappelle à Boston en 1902 car la moitié de sa famille est atteinte de tuberculose. Sa mère, son frère et l’une de ses sœurs décèdent la même année.

Le recueil de sa vie

Dès l’âge de quinze ans, Khalil esquisse, en arabe,  les grands traits de ce qui va être son œuvre majeur, un best-seller mondial : Le prophète. Il en entame une version anglaise en 1902, qu’il retravaillera jusqu’à sa publication en 1923, quand ce livre, fruit de 25 ans de méditation de la part de son auteur, connaîtra un succès immédiat et planétaire.

Amours et Amitiés

Il  rencontre en 1904 Mary Haskell, avec laquelle il entretiendra une relation intense tout au long de sa vie, entre amour platonique, passionné, et artistique. Tandis que son premier livre en langue arabe paraît, en 1905, sous le titre de La musique,  il part pour Paris trois ans plus tard où il développera des amitiés françaises précieuses :  le sculpteur  Auguste Rodin, le musicien compositeur Claude Debussy, et l’écrivain Edmond Rostand, feront partie de ses intimes.
 Il se fixera finalement à New York en 1910.

Militant et activiste humanitaire

Lors des tueries provoquées au Liban par les ottomans, ancien peuple turque, à l’occasion de la première guerre mondiale en 1917, Khalil adhère au Comité d’Aide aux Sinistrés de la Syrie et du Mont-Liban, où il encourage les réfugiés à défendre leur terre contre l’occupant. Il continuera d’appuyer ses compatriotes jusqu’à son cancer du foie, qui le frappe en 1928, et dont il décède en 1931.
 Son corps fut  rapatrié au monastère Mar Sarkis, sur la terre de ses ancêtres, selon ses dernières volontés.

Le Prophète
de Khalil Gibran
 (Philosophie).
Editeur : Casterman
Publication : 15/4/1995

Le Prophète est une œuvre poétique faite d’aphorismes et de paraboles, livrés par un prophète en exil sur le point de partir. Aux grandes questions de la vie, celui-ci transmet au peuple, qui l’a accueilli pendant douze ans, des réponses simples et pénétrantes.
 Des thèmes universels sont abordés, mais le fil conducteur reste l’amour. Ainsi est-il dit sur le mariage :
« Emplissez chacun la coupe de l’autre, mais ne buvez pas à la même coupe. »
C’est pourquoi que Le Prophète est parfois lu à l’occasion de mariages, notamment aux États-Unis. À côté des grandes questions sur la vie pratique, comme le mariage ou les enfants, le lecteur découvre la connaissance de soi et la religion, conçues ici comme universelle.                                                                                                                                          
  Le succès du Prophète est dû à l’ouverture de son enseignement, au-delà des frontières et des cultes, ce qui en fait  potentiellement le livre de chevet de tout un chacun
 Il  emporte l’adhésion par de grandes valeurs comme la liberté, l’amour, la tolérance et le respect de l’autre. Il est reconnu comme faisant partie des œuvres à vocation humanitaire.

 Le sable et l’écume

Editeur : Mille et une nuits
Publication :
15/2/2001

Un livre d’aphorismes de Khalil Gibran
(Philosophie)

Voire notre recueil des maximes de Khalil Gibran sur notre page Pensées.
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 L’IDP, centre de formation et de développement psychologique, émotionnel et spirituel.

L’enseignement de l’Institut s’appuie sur une synthèse à la fois traditionnelle  et dynamique de connaissance de l’être humain, adaptée à notre monde moderne.

Fondé en 1982, l'Institut du Développement de la Personne offre des ateliers, des formations, des conférences et des événements spéciaux à caractère éducatif, dans le champ du développement personnel et spirituel. L’essence de l’enseignement proposé provient autant de traditions spirituelles  orientales, notamment du yoga et de la méditation, que d’une connaissance approfondie des mécanismes psychologiques de la conscience, issue des plus récentes découvertes scientifiques et neurologiques.

Le lieu

Les ateliers sont ouverts tout au long de l'année (en français, anglais et espagnol), essentiellement à travers des stages de fin de semaine, au Canada, à Knowlton dans les Cantons de l'Est du Québec. Le logement et une nourriture végétarienne sont offerts sur place pour tous les ateliers. Au programme régulier de l'Institut s’ajoutent des conférences au Québec et en Europe, ainsi que des événements spéciaux, tels que des méditations et stages intensifs de renaissance.

Le programme

Au sein du programme sont offertes des formations professionnelles dont celles de professeur de yoga (Vinyasa, prana-flow) et de Guide de Renaissance. D’autre part, faisant partie de la section "Arts" du programme, l'Institut accueille aussi  une école des arts du cirque, Magik-Art Trapèze, où les arts du cirque sont pratiqués non seulement comme activité physique et artistique, mais aussi comme discipline de développement intérieur.

L’équipe

L'ensemble des cours et ateliers, dont les principaux sont animés par la directrice Annie Marquier et sa fille Véronique Dumont,  constitue un programme riche, varié et cohérent permettant une étude et une expérience approfondie de l'être humain. Une équipe dynamique et compétente s'est jointe à elles afin de permettre la production d'événements de qualité en permanence. 

La finalité

Le but de toutes les activités est de contribuer à l’émergence d’une nouvelle conscience favorisant la création d’un nouveau monde de paix, d’harmonie et de liberté autant au niveau personnel que planétaire.

Annie Marquier

Annie Marquier, écrivain et conférencière, auteur de plusieurs livres dont "Le Pouvoir de choisir”, "La Liberté d'Être", et son plus récent ouvrage “Le Maître dans le Coeur “, aux éditions Valinor, dirige l’Institut du Développement de la Personne où elle anime les principaux ateliers, cours et formations. Sa formation approfondie dans plusieurs domaines de la connaissance humaine - sciences (mathématiques, Université de Paris), art (musique), spiritualité (différentes disciplines) et psychologie holistique, donne à ses présentations une grande rigueur et une réelle profondeur.


Le maître dans le cœur

Grâce à une synthèse remarquable alliant les découvertes scientifiques les plus récentes aux enseignements spirituels de l’ancienne sagesse, Annie Marquier offre dans cet ouvrage, paru aux éditions Valinor, une lecture riche et surprenante de la dynamique des émotions, de la sensibilité et de l’intelligence humaine.  La reconnaissance du "Maître dans le Cœur" peut être l’occasion d’une transformation majeure non seulement intérieure mais aussi de toute notre société.


Contacts
INSTITUT DU DÉVELOPPEMENT DE LA PERSONNE
 13 Paramount, C.P. 3725, Knowlton, Quebec, J0E1V0  Canada
Tél.: (450) 242-1961 Téléc.: (450) 242-2610   Courriel: info@idp.qc.ca


Notre invitée d’honneur  Valérie Payotte nous a proposé cet article car
    l'IDP, pour  elle, c'est un « incontournable » :
 «Ce fut mon lieu de partage pendant des années. D'abord pour apprendre à me connaitre, me dépasser, et grandir en tant qu’être humain. Puis pendant plus de dix ans, comme lieu de bénévolat, afin d'accompagner des individus en cheminement. J’ai suivi la formation pour devenir moi-même guide de renaissance, et j’ai ainsi accompagné des personnes, pour les aider à guérir de leurs blessures passées et à s'en libérer. Ce furent de beaux moments, de belles rencontres humaines ».


Les Américains n'y connaissent rien en philosophie

C'est le constat d'Alexis de Tocqueville qui rapporte, en visitant les Etats Unis au XIXème siècle, que le matérialisme s'y est développé sans aucune réflexion préalable. 
"Je ne crois pas qu'il existe, dans le monde civilisé, aucun autre pays dont on se préoccupe moins de philosophie qu'aux 
Etats Unis  ".

Alexis de Tocqueville plante, avec ces mots, l'introduction de son oeuvre, De la démocratie en Amérique, second volume, première partie, premier chapitre, première phrase.
      Son livre, fondé sur ses voyages, est une base indispensable pour comprendre sa rencontre avec 
"la grande république libérale et fédérale de son époque  ", selon ses termes. Bien que la raison profonde de son expédition fût de fuir les menaces dues à ses origines aristocratiques mal vues dans la France révolutionnaire, son attirance pour le libéralisme du nouveau continent fixa son choix vers cette terre d'asile.

   Découvrir que ni même le nom de René Descartes n'y était connu ne laissa pas de le surprendre. En effet, la politique dominante du nouveau monde semblait suivre les réflexions de base du fameux mathématicien, dont les préceptes se voyaient appliqués sans raisonnement préalable, phénomène d'autant plus étrange lorsque l'on connaît sa maxime: 
"Je pense donc je suis  ".
(Tocqueville: Les sources aristocrates de la liberté, de Lucien Jaume, éditions Fayard, 2008, page 473 et suivantes).

L'argent l'emporte sur la raison 
Dans le premier tome du même ouvrage, Alexis de Tocqueville analyse que cette ignorance se doit à l'importance des affaires qui supplante, même dans le milieu des penseurs et des gouvernants, la réflexion nécessaire pour construire une démocratie respectueuse de la liberté. L'influence de l'argent compte en premier lieu dans les décisions d'Etat, les financiers acquièrent un pouvoir méprisable mais admiré, et l'esprit devient un atout de succès.

Le résultat justifie les moyens
Le philosophe continue en notant que la science, loin de constituer une base de méditation de la part des intellectuels américains, comme c'est le cas pour la France du XIXème siècle, et ce en grande partie grâce au cartésianisme, se révèle être au profit et à l'usage des dirigeants. De la même façon, Alexis de Tocqueville interprète que l'intelligence sert pour le contrôle social, et les hommes de lettres laissent leur office en faveur des négoces. Parvenir au résultat sans se laisser enchaîner par les moyens, se concentrer sur le fond sans s'arrêter sur la forme, telles seraient les maximes pour penser et agir sur le nouveau continent.

Une philosophie stéréotypée
On observe cependant que presque tous les habitants des Etats Unis partagent la même façon de raisonner, et que leurs conduites obéissent aux mêmes règles, selon un patron de comportement uniformisé. C'est pourquoi il est envisageable de dire qu'ils possèdent, sans "jamais s'être donné la peine d'en fournir les fondements ", une certaine méthode de philosophie, qui consiste à éluder les préoccupations que pose la démocratie naissante, fuir les habitudes et les traditions, que l'on considère comme des informations, au même titre que l'on contemple les faits présents en terme de données, pour dépasser dans le futur les résultats d'hier.


De la démocratie au despotisme
Les pires craintes d'Alexis de Tocqueville, quant au système démocratique libéral, duquel il se révéla un fervent adepte tout au long de sa vie, paraissent prendre forme lorsque l'opinion de la majorité prévaut systématiquement. La liberté de la pensée originale se trouve ainsi menacée, avec toutes les conséquences que l'on peut s'imaginer, en particulier quand il s'agit de l'exercice effectif des droits politiques de la part du citoyen. La puissance de la masse et l'absence de critique élaborée ouvrent la porte au danger, sans cesse signalé par l'auteur, qui pèse au-dessus de toute démocratie: devenir despotique.

La raison du plus fort 

On compte aux Etats Unis de nombreux avocats et juristes qui occupent la place des penseurs d'Europe, faisant des nouvelles lois de l'Etat un cadre de conformité qui élabore, pas à pas, le mode de vie du peuple, lequel montre une confiance aveugle vis-à-vis de ces autorités. Dans cette situation, Alexis de Tocqueville opine que le despotisme pourrait bien se changer en une forme de contrôle totalitaire, propre au communisme de Karl Marx, et que si l'on arrive ainsi à l'égalité des droits face à la loi, c'est au prix du sacrifice total du libre arbitre de chacun. 

 En cherchant les traits communs qui résument la forme de raisonner et de se comporter de l'américain libéral, le philosophe français conclut que l'effort individualiste de chacun pour réussir dans sa propre vie est le facteur prédominant, avec une logique et une méthodologie efficaces, calculées et froides, ce qui fait des Etats Unis le pays dans lequel on étudie le moins, tandis que l'on y suit pourtant les préceptes de René Descartes d'une forme exemplaire, sans en avoir jamais lu un traitre mot.

Artículo en español: Los Americanos no saben nada de filosofía

A la fin du XXème siècle, David Bowie poursuit le thème à sa façon:

Uh-uh-uh uh, uh, uh-uh uh-uh-uh
Johnny's in America                            Johnny est en Amérique
No tricks at the wheel                           Pas de blagues au volant
Uh-uh-uh uh, uh, uh-uh uh-uh-uh
Nobody needs anyone                         Personne n'a besoin de personne
They don't even just pretend        Enfin, c'est juste ce qu'ils prétendent
Uh-uh-uh uh, uh, uh-uh uh-uh-uh
Johnny's in America                            Johnny est en Amérique

[CHORUS]
I'm afraid of Americans                       J'ai peur des Américains
I'm afraid of the world                         J'ai peur du monde
I'm afraid I can't help it                        J'ai peur de ne pouvoir rien y faire
I'm afraid I can't                                   J'ai peur de ne pas pouvoir
I'm afraid of Americans                       J'ai peur des Americains

Johnny's in America                             Johnny est en Amérique
Johnny wants a plane                           Jonnhy veut un avion
Johnny wants to suck on a Coke   Johnny veut aspirer un coca-cola
Johnny wants a woman                        Johnny veut une femme
Johnny wants to think of a joke          Johnny veut penser à une blague
Uh-uh-uh uh, uh, uh-uh uh-uh-uh
Johnny's in America                             Johnny est en Amérique
[CHORUS]
I'm afraid of Americans
Uh-uh-uh uh, uh, uh-uh uh-uh-uh
Johnny's in America                             Jonnhy est en Amérique
Johnny looks up at the stars    Jonnhy regarde en l'air les étoiles
Johnny combs his hair                          Jonnhy plaque ses cheveux
And Johnny wants pussy in cars  Jonnhy veut minauder en voitures
I'm afraid of Americans

God is an American                                Dieu est un Américain
God is an American                                Dieu est un Américain

[CHORUS]
Yeah, I'm afraid of Americans                 Ouais, j'ai peur des Américains
I'm afraid of the words                             J'ai peur des mots
I'm afraid I can't help it                     J'ai peur de ne pouvoir rien y faire
I'm afraid I can't                                       J'ai peur de ne pas pouvoir
I'm afraid of Americans                            J'ai peur des Americains