jeudi 1 septembre 2011

La révélation de Carl Gustav Jung en Afrique : la finalité de la conscience et de l'existence humaine

Lors d’un voyage au Kenya en 1925, Carl Gustav Jung, le célèbre psychiatre suisse, fit l'expérience que le monde n’existe que grâce et par celui qui le contemple.
"Partant de Nairobi, nous visitâmes dans une petite Ford les Athi Plains, grande réserve de gibier. Sur une colline peu élevée, dans cette vaste savane, un spectacle sans pareil nous attendait. 
 Jusqu’à l’horizon le plus lointain nous aperçûmes d’immenses troupeaux : gazelles, antilopes, gnous, zèbres, phacochères. Tout en paissant et remuant leurs têtes, les bêtes des troupeaux avançaient en un cours insensible-

— à peine percevait-on le cri mélancolique d’un oiseau de proie : c’était le silence du commencement éternel, le monde comme il avait toujours été dans l’état de non-être; 

car jusqu’à une époque toute récente personne n’était là pour savoir que c’était “ce monde”.

Je m’éloignai de mes compagnons jusqu’à les perdre de vue. J’avais le sentiment d’être tout à fait seul. J’étais alors le premier homme qui savait que cela était le monde, et qui par sa connaissance venait seulement de le créer réellement.

C’est ici qu’avec une éblouissante clarté m’apparut la valeur cosmique de la conscience : "Quod natura relinquit imperfectum, ars perficit" ("Ce que la nature laisse incomplet, l’art le parfait”), est-il dit dans l’alchimie. L’homme, moi, en un acte invisible de création, ai mené le monde à son accomplissement en lui conférant existence objective. On a attribué cet acte au seul créateur, sans prendre garde que, ce faisant, on ravale la vie et l’être, y compris l’âme humaine, à n’être qu’une machine calculée dans ses moindres détails qui continue sur sa lancée, dénuée de sens, en se conformant à des règles connues d’avance et prédéterminées.
Dans la désolation d’un tel mécanisme d’horlogerie, il n’y a plus de drame de l’homme, du monde et de Dieu ; plus de “jour nouveau” qui mènerait à des “rives nouvelles”, mais simplement le désert de processus calculés d’avance. Mon vieil ami Pueblo me revint en mémoire: il croyait que la raison d’être de ses Pueblos était le devoir qu’ils avaient d’aider leur Père le Soleil à traverser chaque jour le ciel. 
   J’avais envié chez eux cette plénitude de sens et recherché sans espoir notre propre mythe.

Maintenant je l’appréhendais, et je savais en outre que l’homme est indispensable à la perfection de la création, que, plus encore, il est lui-même le second créateur du monde ; l’homme lui donne pour la première fois l’être objectif, sans lequel, jamais entendu, jamais vu, dévorant silencieusement, enfantant, mourant, hochant la tête pendant des centaines de millions d’années, le monde se déroulerait dans la nuit la plus profonde du non-être pour atteindre une fin indéterminée. 
La conscience humaine, la première, a créé l’existence objective et la signification et c’est ainsi que l’homme a trouvé sa place indispensable dans le grand processus de l’être."
C. G. Jung, Ma vie, p. 294-295, Souvenirs, rêves et pensées recueillis et publiés par Aniéla Jaffé, éditions Gallimard, collection Témoins, Paris 1998.



La tâche majeure de l’homme devrait être… de prendre conscience de ce qui, provenant de l’inconscient, se presse et s’impose à lui, au lieu d’en rester inconscient ou de s’y identifier. Car, dans ces deux cas, il est infidèle à sa vocation, qui est de créer de la conscience. Pour autant que nous soyons à même de le discerner, le seul sens de l’existence humaine est d’allumer une lumière dans les ténèbres de l’être pur et simple. II y a même lieu de supposer que, tout comme l’inconscient agit sur nous, l’accroissement de notre conscience a, de même, une action en retour sur l’inconscient».
C. G. Jung, Ma vie, Souvenirs, rêves et pensées recueillis et publiés par Aniéla Jaffé, éditions Gallimard, collection Témoins, Paris 1998.

Rappel des quatre accords toltèques, transmis par le chaman mexicain Don Miguel Ruiz, mise en pratique de la conscientisation :

- 1) "Que votre parole soit impeccable : parlez avec intégrité, ne dites que ce que vous pensez. N’utilisez pas la parole contre vous-même, ni pour médire sur autrui."
- 2) "Ne réagissez à rien de façon personnelle. Ce que les autres disent et font n’est qu’une projection de leur réalité, de leur rêve. Lorsque vous êtes immunisé contre cela, vous n’êtes plus victime de souffrances inutiles."
- 3) "Ne faites aucune supposition. Ayez le courage de poser des questions et d’exprimer vos vrais désirs. Communiquez clairement avec les autres pour éviter tristesse, malentendus et drame. A lui seul cet accord peut transformer votre vie."
- 4) "Faites toujours de votre mieux. Votre «mieux» change d’instant en instant, quelles que soient les circonstances, faites simplement de votre mieux et vous éviterez de vous juger, de vous culpabiliser et d’avoir des regrets."


Les quatre accords toltèques, de Don Miguel Ruiz, Editions Jouvence.
Dédicacé à notre invitée d’honneur Caro Descat qui a choisi comme livre-culte Les quatres accords toltèques, dont la lecture a «bouleversé radicalement sa vie.»
Pour en savoir plus : Un chaman mexicain nous transmet la tradition toltèque.

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