jeudi 21 juillet 2011

L’Initiation en alchimie : l’étape de la connaissance imaginative

Après avoir dominé l'apprentissage de la pensée non sensorielle,  nous allons découvrir l'évolution par des analogies imaginaires, qui nous ouvriront à la connaissance spirituelle de l'alchimie.
La deuxième activité est, en quelque sorte, complémentaire de la première. Il s’agit maintenant d’œuvrer sur la connaissance imaginative, en travaillants sur la vision d’un état actuel rattaché à  son concept évolutif. Nous allons aborder l’évolution de la création d’un point de vue spiritualiste, ainsi que la globalité de la vie en fonction des correspondances et des analogies entre ses différents règnes.
La science explore la matière à partir du visible. L’alchimie opère sur la matière à partir de l’invisible. De ce fait elle ne saurait être comprise autrement qu’une pré-chimie balbutiante cherchant ses repères en se référant à des concepts qui peuvent paraître naïfs, et même parfois absurdes.
 
  Sur Terre, les plantes nous ont précédés pour enrichir l’atmosphère terrestre en oxygène afin de préparer notre venue,  en manifestant des perfectionnements qui préfigurent notre évolution. Regardons donc une plante qui plonge ses racines dans le sol. Observons ce végétal, en ayant l’esprit attentif à toutes les correspondances et les analogies avec les autres règnes qui vivent grâce à lui. 

Cette attitude « analogique » est celle des alchimistes, elle en constitue  leur cheville ouvrière autant à l’oratoire qu’au laboratoire.
 
Nous finissons par remarquer que la plante est l’être humain retourné puisque les organes de reproduction sont en l’air, et l’équivalent de la tête sont les racines enfoncées dans le sol. En renversant le végétal à 180°, il évoque notre anatomie. 
 A 90° nous obtenons la disposition horizontale des organes constituant le reste du règne animal.

  Par la représentation imaginative de tels faits, nous pénétrons dans notre monde non seulement par la pensée, mais aussi par la sensibilité et l’affectif. Ainsi nous découvrons un lien intérieur entre la plante et l’homme. Nous observons la chasteté de la fleur offrant son calice au soleil, aux abeilles et aux papillons. Elle est épargnée des désirs et des passions de l’être humain, qui figure son inverse.

   Cependant la plante semble dormir, tandis que l’être humain a conquis sa  claire conscience en s’incarnant dans une chair « à l’envers », traversée de désirs, de passions et d’instincts. 
Le programme est clair : opérer un retournement complet, comme l’illustre la figure de l’acrobate que l’on trouvait autrefois sculptée au chœur des églises.  

À ce stade il n’est pas question d’une pensée seulement, il ne s’agit pas non plus d’une prouesse de l’imaginaire, mais d’une union fructueuse entre la pensée et le ressentir. En adoptant cette manière de percevoir le devenir, on accède peu à peu à la connaissance imaginative.
  Il est bien évident que les phénomènes qui se déroulent dans l’athanor, le fourneau cosmique ou le four symbolique des alchimistes, vont être vécus de plus en plus différemment. 

Une perception du devenir s’affirmera progressivement dans cette communion avec l’esprit,  provoquant parfois des rectifications fructueuses et des compréhensions plus abouties.



Source: Aspects de l'Initiation Alchimique, article rédigé par notre invité d'honneur Léon Gineste, retrouvez-le dans notre page Contacts.


Merci de cliquer sur le "+1" de Google ci-dessous si cet article vous a plus.

1 commentaire: